Cristal soufflé bouche
À l'aide d'une canne, le souffleur de verre va cueillir une boule de verre en fusion sur laquelle il applique la couleur en roulant cette boule dans des poudres, grains et plaques de verre colorés avec des oxydes métalliques (bleu : cobalt - vert : fer - rouge : or...).
Il crée ensuite le décor et les motifs en mélangeant les teintes et en tirant des fils avec une petite pince, appelée pincette.
La paraison est ensuite arrondie à l'aide d'une mouillette ou d'une mailloche avant d'être soufflée. À ce stade, il introduit de l'air dans la canne, en bouche l'extrémité pour emprisonner cet air qui avec la chaleur se dilate et gonfle le verre (cueiller le verre + le colorer + le maillocher + le souffler = réaliser une poste).
Ensuite, il va recouvrir la poste d'une seconde couche de verre qui va permettre d'enfermer la couleur entre deux couches transparentes. C'est à partir de cette deuxième qu'il commence réellement la pièce, avec sa forme propre.
Différents outils sont nécessaires pour travailler cette forme :
• la mouillette : papier journal plié et humidifié qui permet grâce à sa souplesse et à une isolation relative d'utiliser la main pour façonner le verre ;
• les fers : il permettent d'affiner la matière à différents endroits, d'étirer les cols...
Une fois la forme générale donnée, il colle le pontil (canne sur laquelle on a cueillé un morceau de verre chaud) tendu par le jeune verrier au fond de la pièce.
Il peut alors séparer cette dernière de la canne en créant un choc thermique avec de l'eau.
Après l'avoir réchauffée, le verrier peut alors retravailler la partie haute de la pièce en l'ouvrant à l'aide des fers, et en la rognant (coupant) avec les ciseaux.
Lorsque la pièce est terminée, il détache le pontil, puis enfourne la pièce dans l'arche de recuisson ou elle va être réchauffée uniformément afin d'être libérée des tensions internes créées pendant le travail.
La pièce restera ensuite une quinzaine d'heures dans l'arche éteinte, jusqu'à son total refroidissement. |
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